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Pourquoi
?
Il
me
reste
peut-être
un ou
deux
jours
à
vivre,
Personne
n'est
venu...
Je
sais,
je
vais
mourir...
Dans
ma
tête
de
chien,
j¹ai
tant
de
souvenirs
Et
j'étais
si
heureux
au
temps
où
j'étais
libre...
Je
vous
aimais
pourtant...
J'étais
bien
près
de
vous
Et
les
enfants
m'aimaient,
moi
aussi
je
l'avoue,
Et je
cherchais
toujours
à
vous
faire
plaisir,
Attentif
comme
un
chien
à
vos
moindres
désirs...
Je
vous
aimais
depuis
presqu'une
vie
entière,
Sept
ans,
je
m'en
souviens,
et
c'était
merveilleux...
Vous
m'avez
"balancé"
à
travers
la
portière
Et je
n'ai
pas
compris.
C'était
peut-être
un
jeu...
Vous
avez
disparu
au
loin
sur
l'autoroute
Et je
suis
resté
seul,
me
traînant
au
fossé,
Le cœur
désespéré
et
l'esprit
en
déroute,
Gémissant
de
douleur
sous
ma
patte
cassée...
J'ai
fini
au
refuge
où
j'attends
chaque
jour
Qu'on
vienne
me
chercher
pour
tout
recommencer...
Je ne
vous
en
veux
pas.
J'ai
pour
vous
tant
d'amour
Qu'on
sera
bien
chez
nous
comme
par
le
passé...
Je
voudrais
tant
revoir
mes
petits
compagnons,
Annie
qui
m'emmenait
si
souvent
en
balade,
Et
François
dont
j'étais
le
meilleur
camarade
Et
qui
disait
toujours
que
j'étais
si
mignon...
La
nuit
tout
doucement
a
envahi
ma
cage...
C'est
vrai,
je
vous
aimais
et je
vous
aime
encore,
Je ne
dormirai
pas
et
j'attendrai
l'aurore,
En
guettant
tristement
à
travers
le
grillage...
Et
puis,
quoi
qu'il
arrive,
n'ayez
pas
de
remords,
Au
bout
de
mon
amour,
je
vous
offre
ma
mort...
Vous
pouvez
à
loisir
vous
dorer
sur
les
plages,
J'entends
venir
quelqu'un...
Il
vient
d'ouvrir
ma
cage...
Un
moment
après,
le
petit
chien
est
mort
Victime
de la
cruauté
et de
l'ingratitude
des
hommes
Balou,
mon
petit
chien,
toi
qu'on
a mis
en
terre,
Le
coeur
désespéré
de
nous
avoir
quittés,
Pour
quel
pays
lointain,
vers
quelle
éternité,
Dis-moi
es-tu
parti,
nous
laissant
solitaires
?
On
n'imaginait
pas,
par
ce
matin
d'hiver,
Que
l'on
serait
soudain
à
jamais
séparés,
Que
nos
bonheurs
passés
nous
feraient
tant
pleurer,
Tu
remplissais
si
bien
notre
étroit
univers
!
Tu
avais
le
secret
des
plus
douces
tendresses,
Comprenant
d'un
regard
les
choses
de la
vie,
Mais
tu
nous
as
laissés,
éperdus
de
détresse,
Et
rien
ne
comblera
ta
place
desservie...
On
avait
tant
pris
goût
aux
vieilles
habitudes
Qu'il
nous
semble
parfois
que
tu
vas
revenir,
Mais
il ne
reste
rien
que
tous
ces
souvenirs
Pour
meubler
désormais
nos
soirs
de
solitude...
Balou,
mon
petit
chien,
toi
qui
nous
as
quittés,
Pour
t'en
aller
là-bas,
aux
frontières
d'ailleurs,
Tu
resteras
pour
nous
notre
ami
le
meilleur,
Du
plus
loin
que
tu
sois,
jusqu'à
l'éternité
!
L'article
correspondant
à la
photo
en
haut
de
page.
Squelettique,
ce
petit
chien
noir
a
été
découvert
samedi
attaché
à un
arbre
de la
forêt
près
de
Soultzmatt.
La
Société
Protectrice
des
Animaux
fait
face
au
traditionnel
pic
d'abandons
de
chiens
et de
chats
lors
des
vacances
d'été.
Pour
les
proposer
à
l'adoption,
il
faut
courir
après
les
propriétaires
afin
d'obtenir
un
certificat
d'abandon.A
la
SPA,
les
histoires
sordides,
aussi
sordides
que
les
mauvais
maîtres,
ne
manquent
pas.
La
dernière
en
date
s'est
déroulée
le
week-end
passé.
Bilan
brutal
Les
brigades
vertes,
en
patrouille
dans
les
bois
de
Soultzmatt,
ont
découvert
un
petit
chien
noir,
croisé
labrador
à
plastron
blanc,
collier
vert,
attaché
à un
arbre
depuis
plusieurs
jours.
Affamé,
épuisé,
quasi
mort
de
soif,
le
petit
chien
été
sauvé
et
emmené
au
refuge
de
Mulhouse
où
il se
refait
une
santé.
Pourquoi
son
maître
l'a-t-il
abandonné
au
petit
bonheur
la
chance
à
une
mort
lente
? On
ne le
saura
sans
doute
jamais.
Même
s'il
est
plus
que
probable
qu'il
ait
voulu
s'en
débarrasser
pour
partir
en
vacances.
Un
chien
sur
le
sable
de la
plage
c'est
encombrant
et
les
pensions
canines
sont
chères...
Le
bilan
est
brutal
:
chaque
année,
de
400
à
500
chiens
et
chats
sont
congédiés
et
recueillis
par
la
SPA
de
Mulhouse
durant
la
période
des
vacances
d'été.
Mais
s'ils
sont
tous
aussi
lâches,
les
abandons
ne
sont
pas
tous
aussi
tragiques
que
celui
du
petit
chien
noir.
Allergie
saisonnière
Récit
de
l'abandon
ordinaire
: «
D'abord
les
gens
téléphonent,
toujours
en
juin
»,
raconte
Christian
MEES,
responsable
des
enquêteurs
SPA.
Tous
les
prétextes
sont
bons
pour
ne
pas
perdre
son
honorabilité
: «
La
grossesse,
la
séparation,
les
enfants
allergiques,
le
chien
laissé
seul
par
le
travail,
des
problèmes
avec
le
voisinage
».
L'animal
est
laissé
à la
charge
de la
Société
«
sans
aucune
mauvaise
conscience
»
par
les
maîtres
trop
contents
de se
débarrasser
à
bon
compte
(45,73
euros
le
chat
et le
chien
tatoués,
76,22
euros
pour
le
chien
non
tatoué
et
non
vacciné)
de
leur
"problème".
D'autres
sont
moins
délicats
:
déjà
155
chiens
errants
ont
été
recueillis
au
refuge
depuis
juin.
Capturés
par
les
brigades
vertes,
les
pompiers
et la
police,
ils
rentrent
en
fourrière.
Un
travail
monstre
Commence
un
travail
administratif
fastidieux
:
contacter
le
propriétaire
quand
il
est
identifiable
et
obtenir
de sa
part
un
certificat
d'abandon
en
l'absence
duquel
l'adoption
de
l'animal
par
un
tiers
sera
impossible.
Un
travail
monstre
qui
s'augmente
encore
de
celui
des
soins,
de
nourrissage
et de
promenade
des
animaux,
tout
cela
dans
une
période
où
la
plupart
des
bénévoles
et
des
permanents
sont
en
...
vacances.
