LA
MÉTRITE
La
métrite
est
l'infection
de la
matrice
(utérus).
Elle
prend
le
nom
de
pyromètre
lorsqu'il
y a
présence
de
pus
dans
la
cavité
utérine.
Il
s'agit
d'une
maladie
grave,
qui
met
la
vie
de la
chienne
en
danger.
Elle
survient
spontanément
durant
le
métoestrus
(prédisposition
hormonale
chez
une
chienne
de
plus
de 5
ans),
ou à
la
suite
d'une
mise
bas
ou
d'un
avortement
par
injection
hormonale.
Signes
Cliniques
(symptômes)
Les
symptômes
varient.
Les
écoulements
purulents
à la
vulve
ne
sont
pas
toujours
présents
(si
le
col
de
l'utérus
reste
fermé).
La
température
est
parfois
augmentée.
Il
arrive
également
que
l'appétit
diminue.
Il
est
cependant
fréquent
d'observer
une
augmentation
de la
soif
et
des
urines
abondantes.
Traitement
Un
traitement
médicamenteux
est
possible,
mais
la
thérapeutique
habituelle
est
l'ablation
de
l'utérus
(et
des
ovaires),
conjuguée
à un
traitement
des
symptômes
de
l'infection,
ainsi
que
de
l'insuffisance
rénale
associée
et de
la
déshydratation.
L'HYPOTHYROÏDIE
CHEZ
LE
CHIEN
Une
maladie
que
l'on
rencontre
fréquemment
chez
les
chiens
de
tous
âges,
mais
particulièrement
fréquente
chez
les
chiens
d'âge
moyen
(jeunes
adultes),
est
l'hypothyroïdie,
ou
hypofonctionnement
de la
glande
thyroïde.
C'est,
si on
veut,
l'inverse
de ce
que
l'on
voit
souvent
chez
les
chats
âgés,
soit
l'hyperthyroïdie.
L'hormone
thyroïdienne,
produite
normalement
par
la
glande
thyroïde,
joue
un
rôle
important
dans
le
bien-être
général
de
l'animal.
Elle
est
essentielle
à
son
développement
et à
sa
croissance.
C'est
une
hormone
qui,
chez
l'animal
adulte,
contribue
au
maintien
du
métabolisme
(activité)
normal
de
tous
les
organes
du
corps.
Une
hypothyroïdie
se
rencontre
lorsque
la
glande
thyroïde
est
incapable
de
produire
suffisamment
d'hormones
thyroïdiennes
pour
répondre
aux
besoins
quotidiens.
La
cause
exacte
de
l'hypothyroïdie
demeure
inconnue;
toutefois,
tout
porte
à
croire
que
plusieurs
cas
sont
dus
à
une
production
anormale
d'anticorps
qui
attaquent
et
détruisent
la
glande
thyroïde.
Ajoutons
que
cette
maladie
a une
tendance
héréditaire,
donc
potentiellement
transmissible
par
les
gènes.
Plusieurs
races
de
chiens
y
sont
prédisposées.
Citons,
entre
autres,
les
rapporteurs
(Golden,
Labrador,
…),
le
Doberman,
les
Setters,
le
Airedale,
le
Chow-Chow,
le
Shar-Pei,
le
Teckel,
le
Beagle,
les Epagneuls,
le
Shetland
et le
Poméranien.
Signes
Cliniques
(symptômes)
Les
premiers
signes
de la
maladie
apparaissent
généralement
vers
l'âge
de
deux
à
cinq
ans.
Il
semble
qu'un
plus
grand
nombre
de
chiennes
stérilisées
soient
affectées
par
l'hypothyroïdie
comparativement
aux
chiennes
intactes.
Et
une
étude
a
démontré
que
les
chiens
stérilisés
(mâles
et
femelles)
ont
un
risque
plus
élevé
de
développer
l'hypothyroïdie
que
les
chiens
intactes.
Souvent
les
premiers
changements
sont
notés
au
pelage
:
poil
sec
et
terne
ou
qui
ne
repousse
pas
après
un
rasage,
poils
clairsemés,
pellicules
(séborrhée),
tendance
augmentée
à
développer
des
infections
cutanées.
En
plus
de
ces
changements
du
pelage,
l'animal
peut
présenter
des
signes
relatifs
au
ralentissement
de
son
métabolisme,
soit
:
léthargie
(fatigue),
obésité
malgré
un
appétit
normal
ou
souvent
diminué,
intolérance
au
froid
(recherche
la
chaleur),
infertilité
(chaleurs
absentes
ou
anormales
chez
la
chienne/diminution
de la
libibo
chez
le
chien),
ralentissement
de la
fréquence
cardiaque,
faiblesse
et
raideurs
musculaires,
anémie,
dépôts
de
lipides
(cholestérol)
dans
la
cornée,
etc.
Il
est
important
de
mentionner
qu'un
seul
ou
plusieurs
de
ces
symptômes
peuvent
être
présents
chez
un
animal
souffrant
d'hypothyroïdie.
Diagnostic
Malgré
tous
les
symptômes,
l'hypothyroïdie
demeure
une
maladie
souvent
difficile
à
diagnostiquer
car
plusieurs
de
ces
signes
peuvent
également
être
la
manifestation
d'autres
maladies
(signes
non
spécifiques).
Une
analyse
sanguine,
pour
doser
la
'T4'
et la
'TSH',
est
habituellement
recommandée
pour
établir
le
diagnostic.
Si
les
résultats
sont
positifs
sans
équivoque,
le
traitement
sera
instauré,
Si
toutefois
les
résultats
sont
négatifs
sans
équivoque,
il
faudra
chercher
une
autre
cause
pour
les
signes
de
l'animal.
Si
les
résultats
sont
dans
une
'zone
grise',
il
faudra
parfois
faire
un
test
additionnel
('T4
libre
par
dialyse
d'équilibre'),
ou
répéter
les
tests
après
avoir
traité
certains
des
problèmes
de
l'animal
(infections,
etc.).
Traitement
Le
traitement
de
l'hypothyroïdie
consiste
à
remplacer
l'hormone
déficiente
par
des
comprimés
de
lévothyroxine
('T4')
synthétique
et
ce,
pour
le
reste
de la
vie
du
chien.
Notons
que
l'apparition
des
signes
cliniques
est
lente
et
progressive,
de
même
que
l'amélioration
de
l'état
après
le
début
du
traitement.
Ce
médicament
demeure
peu
dispendieux
sur
une
base
quotidienne,
et si
le
chien
reçoit
la
dose
appropriée,
les
effets
secondaires
sont
rares
à
absents.
On
débute
habituellement
le
traitement
avec
une
dose
calculée
selon
le
poids
du
chien,
que
l'on
donne
deux
fois
par
jour
(aux
12
heures).
Après
quelques
semaines/mois
de
traitement,
si
l'état
de
votre
chien
est
de
retour
à la
normale,
et
que
les
analyses
de
contrôle
révèlent
des
taux
normaux
à
augmentés
de
'T4',
la
dose
peut
être
graduellement
diminuée,
sur
l'avis
du
(de
la)
vétérinaire,
pour
éventuellement
en
arriver
à
une
seule
prise
quotidienne
du
médicament
dans
environ
75%
des
cas.
Des
prises
de
sang
de
contrôle
seront
suggérées
en
cours
de
traitement,
afin
de
s'assurer
que
la
dose
de
maintien
est
adéquate.
On
doit
éviter
de
faire
reproduire
les
chiens
atteints
d'hypothyroïdie,
car
c'est
une
maladie
héréditaire.
Terminons
en
disant
que
malgré
tout,
l'hypothyroïdie
demeure
une
"belle
maladie"
en ce
sens
qu'une
fois
diagnostiquée
et le
traitement
instauré,
les
signes
sont
réversibles
complètement
dans
la
grande
majorité
des
cas,
assurant
au
chien
une
excellente
qualité
de
vie
et
une
longévité
normale,
et
les
coûts
associés
au
traitement
sont
loin
d'être
prohibitifs,
quel
que
soit
le
poids
du
chien
affecté.
LA
PYODERMITE
SUPERFICIELLE
La
pyodermite
superficielle
est
l'affection
cutanée
la
plus
commune
chez
le
chien
et le
chat.
Il
s'agit
d'une
infection
bactérienne
de
l'épiderme,
due
à un
staphylocoque.
La
bactérie
la
plus
fréquemment
isolée
dans
les
lésions
est
Staphylococcus
intermedius.
Elle
peut
être
généralisée
sur
tout
le
corps
ou
localisée.
Signes
Cliniques
(symptômes)
Les
lésions
de
la
pyodermite
superficielle
comprennent
des
papules
croûteuses,
des
pustules.
Le
poil
semble
mité
et
tombe.
Une
desquamation
et
des
aires
d'hyper pigmentation
post
inflammatoire
apparaissent.
Diagnostic
Le
diagnostic
repose
sur
l'examen
microscopique
de
raclages
de la
peau.
La
démodécie
ou la
dermatomycose
sont
les
diagnostics
possibles.
La
démodécie
est
une
affection
commune
mais
elle
se
manifeste
rarement
sous
la
forme
d'une
dermatite
pustuleuse.
La
dermatomycose
est
confirmée
par
l'identification
de la
formation
de
colonies
sur
des
milieux
de
culture
spécifiques.
Traitement
La
prise
en
charge
de la
pyodermite
superficielle
requiert
une
approche
en
deux
temps
:
-
le
traitement
de
l'affection
-
le
fait
que
la
majorité
des
chiens
atteints
de
pyodermite
superficielle
présentent
une
autre
pathologie
sous-jacente
Staphylococcus
intermedius
est
habituellement
résistant
à la
pénicilline,
l'ampicilline
et la
tétracycline.
D'ordinaire
un
traitement
antibactérien
par
voie
générale
est
indiqué,
complété
par
l'application
locale
d'un
shampoing.
La
corticothérapie
est
contre-indiquée.
La
règle
est
d'administrer
un
traitement
jusqu'à
disparition
de
toutes
les
lésions
et de
le
poursuivre
encore
pendant
sept
jours
supplémentaires.
En
pratique
cela
signifie
que
la
durée
du
traitement
sera
de
trois
semaines
en
général,
encore
que
six
semaines
seront
nécessaires
dans
certaines
circonstances.
De
plus,
un
shampoing
local
aura
des
effets
favorables,
en
appoint
du
traitement
antibactérien
par
voie
générale.
Cela contribuera
à
juguler
l'infection
et le
massage
associé
à
son
application
facilite
l'élimination
des croûtes.
Chez
la
plupart
des
chiens
la
pyodermite
superficielle
se
développe
suite
à
une
perturbation
de
l'homéostasie
cutanée.
Dans
certains
cas
la
cause
est
externe
et
transitoire
(nage
en
eau
contenant
la
bactérie,
travail
en
zone
où
la
végétation
est
épineuse
ou
rugueuse,
tonte,...).
Chez
ces
animaux
la
pyodermite
sera
traitée
et ne
réapparaîtra
pas.
Mais
dans
certains
cas
on
assiste
à
une
guérison
de la
pyodermite
et à
une
récidive
dans
les
deux
à
quatre
semaines
après
l'arrêt
du
traitement.
Ces
animaux
présentent
alors
une
pathologie
interne
qui
est
à
l'origine
de la
perturbation
de
l'écosystème
cutané.
L'identification
et le
traitement
de
cette
pathologie
sous-jacente
est
indispensable
pour
éviter
les
récidives.
L'OBÉSITÉ
CHEZ LE CHIEN
CAUSES
ET SOLUTIONS
On parle d'obésité
quand l'excès pondéral est compris entre 10 et 20 %. Cette augmentation de
poids se fait en faveur des masses graisseuses. Trop souvent, les propriétaires
de chiens ferment les yeux sur cette obésité : une enquête américaine a
montré que 31 % des propriétaires de chiens obèses ne les jugeaient pas comme
tels.
ÉVALUER
L'OBÉSITÉ
En médecine
humaine, il existe des méthodes objectives pour quantifier l'obésité. Chez le
chien, nous en sommes encore à des méthodes plus ou moins empiriques. L'une
d'entre elles consiste à évaluer l'épaisseur du tissu adipeux recouvrant les
côtes, en faisant glisser les doigts d'avant en arrière. La plupart des races,
quand on les regarde "vu du dessus", ont un corps en forme de sablier.
L'appréciation de cette silhouette permet également de quantifier l'obésité.
(voir tableau I).
Bien évidemment,
cette classification doit être modulée selon les races : il est normal de voir
les côtes chez un Greyhound alors qu'elles sont peu apparentes chez un Labrador
à son poids de forme.
Pour évaluer l'obésité,
on peut encore se fier aux poids idéaux définis par les standards. Cependant,
la simple mesure du poids ne fait pas la part entre tissus graisseux et tissus
musculaire : ainsi, un chien de traîneau en pleine forme car bien entraîné
peut avoir le même poids qu'un autre sédentaire et franchement obèse. Enfin,
des méthodes plus récentes utilisent l'échographie : par des formules mathématiques,
on peut évaluer l'importance de la masse graisseuse. Mais ces techniques sont
encore du domaine de la recherche et sont surtout utilisées en laboratoire
OBÈSE
ET MALADE
La première hypothèse qui vient à
l'esprit face à un chien obèse est qu'il mange trop. C'est vrai dans la grande
majorité des cas. Cependant, un bilan demeure nécessaire car certaines
maladies sont elles-mêmes responsables de l'obésité :
- Le syndrome de Cushing, aussi appelé
hyperadrénocorticisme, est une maladie des glande surrénales qui produisent
trop de corticostéroïdes, une sorte de cortisone "naturelle" en
somme. On le rencontre plus volontiers chez les chiens d'âge moyen ou avancé,
et dans certaines races telles que le Caniche, le Teckel, le Boxer et le Boston
Terrier. Les symptômes incluent une polyuropolydipsie (l'animal boit et urine
beaucoup), une chute de poils, une léthargie, un abdomen pendulaire. Dans 50 %
des cas, on observe une obésité.
-
L'hypothyroïdie, est également un dysfonctionnement glandulaire fréquemment
accompagné de prise de poids excessive. Le diagnostic se fait par des méthodes
biologiques, comme précédemment, c'est une maladie de l'adulte ou du vieux
chien. Parmi les races prédisposées, citons : Bulldog Anglais, Setter Anglais,
Golden Retriever, Labrador Retriever, Épagneuls. Ici encore, on observe
des troubles cutanés et souvent une hyperpigmentation de la peau.
- Le diabète sucré : il semble
exister un lien très étroit chez le chien entre obésité et diabète : 61 %
des chiens obèses présenteraient un "pré-diabète" ou un diabète.
LES
CAUSES ALIMENTAIRES
Cela étant, la
grande majorité des cas d'obésité, une fois éliminée l'hypothèse des
maladies précédemment citées, sont redevables d'un régime. L'obésité est généralement
liée à une ingestion d'énergie supérieure aux besoins. Or, la frontière
entre l'équilibre et l'excès est relativement ténue : ainsi, un chien ingérant
5 % de calories en sus de sa dépense énergétique risque-t-il un excès pondéral
de 25 % à la moitié de sa vie.
L'installation de
l'obésité s'effectue en deux phases : la première est appelée phase
dynamique (l'animal grossit), la seconde phase statique (l'animal reste gros en
mangeant presque raisonnablement). La cause principale de cet état est une vie
trop sédentaire.
Chez le chiot,
l'alimentation aura des effets déterminants sur l'apparition d'une éventuelle
obésité. Celle-ci est liée en effet à deux phénomènes : augmentation de la
taille des cellules graisseuses ou adipocytes ou augmentation du nombre
d'adipocytes. Un chiot suralimenté va voir son nombre d'adipocytes augmenter,
ce qui va le prédisposer à l'obésité. Chez l'adulte, le nombre de cellules
graisseuses n'augmente plus, mais celles-ci peuvent se "gonfler"
jusqu'à 1000 fois leur poids. On comprend donc que le chiot suralimenté
partira dans la vie avec un "pool" d'adipocytes plus important, ces
cellules ne demandant par la suite qu'à se gorger de lipides. Ce phénomène
est constaté aussi chez l'homme : 80 % des enfants obèses le seront aussi à
l'âge adulte.
POURQUOI
SURCONSOMME-T-IL ?
Les industriels du
pet-food savent bien qu'un des premiers critères de jugement d'un aliment par
le consommateur est son appétence. Une grande appétence est de nature à
favoriser une surconsommation. Un des meilleurs facteurs d'appétence d'un
aliment est son taux de matières grasses. Or, les lipides ont une grande valeur
énergétique et se stockent facilement. La dépense énergétique nécessaire
à leur transformation est beaucoup plus faible que celle réclamée par les
protéines. On comprend donc aisément qu'à valeur énergétique égale, celui
contenant plus de lipides est de nature à favoriser l'installation de l'obésité.
Le rôle des propriétaires
de chiens est aussi important: par des raisonnements anthropomorphiques, ils
pensent que le chien est omnivore et qu'il a besoin de variété. Les restes de
table finissent dans la gamelle, et le "susucre" devient une habitude.
A titre d'exemple, un Teckel de 5 kilos recevant un sucre deux fois par jour va
gagner 5 grammes de graisse par jour. Il prendra 500 g de graisse en 100 jours :
deux sucres quotidiens peuvent rendre un Teckel obèse en trois mois!
LES
RACES A RISQUE
Toutes les races de
chien ne sont pas égales vis-à-vis du risque d'obésité. Une étude
britannique menée sur 8 268 chiens permet de définir les prédispositions
raciales : Cocker, Teckel, Beagle, Retriever Labrador, Colley, West Highland, Cairn
Terrier, White Terrier, Scottish Terrier, Basset Hound.
A l'inverse,
certaines race sont relativement épargnées :
LA
STÉRILISATION, MYTHE OU RÉALITÉ?
Il est vrai que
l'incidence de l'obésité est plus importante chez l'animal castré.
Mais
elle n'est pas une fatalité : la stérilisation en elle-même ne fait pas
grossir, mais elle diminue les besoins énergétiques. Dès lors, une adaptation
alimentaire s'impose.
FACTEURS
FAVORISANTS
La race est un des
premiers facteurs favorisants de l'obésité (voir encadré).
L'âge est important
à considérer : le métabolisme de base diminue d'environ 20%, et des
adaptations alimentaires sont parfois nécessaires.
Le sexe : les
femelles présentent aussi un plus fort risque.
Pourcentage de
chiens obèses en fonction du sexe et de l'âge (d'après MASON)